Des paroles et des actes/ Du vent et de la lâcheté!

A l'heure où les flics s'invitent dans la campagne, droit de tuer et légitime défense, comme si le probléme se posait sous cette angle.

Comme si on donnait au premier représentant de la république "le droit de se tromper" d'emblée. Et quand Sarko dit:" vous voulez que le policier attende qu'on lui tire dessus?" Je rétorque oui, mille fois oui! Quelque soit l'individu qu'il à en face de lui, son objectif est de le conserver en vie. La légitime défense se pose uniquement pour un policier quand toutes, je dis toutes les autres options ont été tentées ou prises en compte. 

En fait le véritable probléme dans la police, c'est la formation. Pourquoi un flic de base anglais n'a pas d'arme?(je sais ça empêche pas les bavures en période d'attentat). Pourquoi envoyer sans formation de jeunes policiers en zone sensible sans la moindre formation "citoyenne, sociale" du terrain?

Ce flic n'a pas agi par légitime défense, il a perdu son sang froid, il a eu peur, par manque de formation ou mauvaise formation! Et même si dans le cadre journalistique, "la  mauvaise formation" ne fait pas de victime, elle est tout aussi néfaste.

Mais qu'est-ce qu'ils leur apprennent dans les "écoles de journalisme"?

Des paroles et des actes, hier soir, en était une illustration éclatante.

Tout le dispositif  de l'émission va dans ce sens. C'est une sorte de "tribunal suspendu", d'un côté on a des journalistes premiers de la classe, scolaires, un tantinet provocateur, ils titillent gentiment, ça c'est pour la façade, puis ils prennent de grands airs d'inquisiteurs, comme si soudainement ils étaient les envoyés du peuple, dans les deux cas, ça résonne toc.

De l'autre côté les politiques et surtout un, notre futur ex-président Sarko, qui déroulent sans écouter les questions, qui de toutes les façons sont faussement pertinentes, puisque jamais les journalistes ne pousseront dans leur retranchement le politique, jamais et c'est bien là tout le probléme. Il n'y a aucune discussion, aucun dialogue, dans le sens où une pensée se construit par l'échange. Ici c'est que du service-volée. On a le sentiment qu'ils sont entre eux, à se servir de notre soi-disante compréhension comme prétexte pour se faire exister. Un peu comme les sondages, les journalistes poltiques (dont il faudrait trouver une nouvelle définition), on se demande à quoi ils servent?

Car comment ne pas être offusqué, quand Pujadas demande à Sarko pourquoi il a menti sur sa présence à Fukushima et qu'avec un grand sourire d'entretien d'embauche Sarko rétorque: "-J'étais à Tokyo pour parler de Fukushima, en meeting ça passe mieux de dire que j'étais sur place, ça passe mieux? Vous comprenez?!!!" Et là on s'attend à ce que le journaliste fasse son travail, à savoir pousse le sarko dans ses retranchements. Ca veut dire quoi mentir sur sa présence à Fukushima? Pourquoi a-t-il menti, qu'est ce que ça lui "rapporte"?, pourquoi ça passe mieux comme il dit? 

C'est sûr, faire croire qu'on a bravé le danger radio-actif en combinaison de fortune, ça a une autre gueule, que dire, on a bouffé des petits fours et fait les boutiques en parlant nucléaire.

Si même sur un mensonge ehonté de sarko, Pujadas répond par un sourire forcé, c'est qu'on n'a plus rien du tout à attendre de lui et des journalistes stars de France télé.